« Le rugbyman en pleurs » : l’histoire d’Eric

Quand je me suis converti, quand le Seigneur m’a fait plier les genoux il y a un peu plus de 20 ans maintenant, je me souviens : c’était un soir d’hiver et je sortais de chez Eusèbe et Katia, après une longue discussion avec Eusèbe. Je rentrais à pied et je pleurais comme je n’avais jamais pleuré, une vraie fontaine. Moi, l’homme fort, l’autodidacte, l’officier, le parachutiste, le rugbyman de 15 ans, l’homme au cœur de pierre pleurait à chaudes larmes… !

Que s’est-il passé ?

Dieu avait touché mon cœur et un chamboulement s’était opéré en moi : le cœur de pierre s’était changé en cœur de chair. Pendant des années, mon endurcissement pour la survie m’avait bloqué, et mes sentiments et mes émotions étaient bien rangées dans mes archives. Je ne leur permettais pas d’influencer ma vie.
Durant cette résurgence émotionnelle s’installait en moi un profond sentiment d’humilité, à un point ou j’avais l’image du sac et de la cendre qu’utilisaient les israélites quand ils se repentaient. Et je me demandais pourquoi on n’utilisait plus aujourd’hui ces moyens tant ils correspondaient à mon état d’âme du moment ; j’aurais alors pu manifester mon humilité et ma repentance moi-même.
Aujourd’hui, dans notre société matérielle et industrielle, l’image du laminoir me parle aussi beaucoup : cette machine qui écrase, aplanit et transforme tout objet qui passe entre ses rouleaux.
 

Dieu perce notre carapace

À travers la lecture et les études bibliques, j’étais passé dans les mains de Dieu, et les larmes n’étaient que les scories et la carapace qu’il fallait ôter de mon cœur et de mon esprit pour m’approcher de Dieu, de son amour, de sa main protectrice, de son écoute, de son plan parfait!
Rassurez-vous, je ne suis pas encore un ange, et certains pourraient témoigner de quelques séquelles de ma vie antérieure dans quelques vieux réflexes de mon caractère !
Car Dieu pardonne mais il nous laisse assumer nos choix et leurs conséquences et je suis vraiment heureux de voir toute la jeunesse de notre église locale éduquée et enseignée dans les vérités de Dieu. Car c’est là que s’exprime le véritable amour des parents qui veulent bénir leurs enfants. Et quelle joie également de voir tous ces beaux jeunes couples et familles qui construisent sur du roc !

 

Quel contraste avec le monde et l’actualité… !

Je ne suis pas un lecteur spontané mais la Bible est mon livre de chevet, et j’essaye chaque année de suivre 1 ou 2 cours du CIFEM pour m’imprégner du mode d’emploi de la vie qu’est la Bible. J’apprécie aussi mon petit groupe de maison, dans lequel nous avons de profonds échanges très enrichissants.
 
Le cœur de ma motivation, c’est la révélation de l’amour de Dieu quand mon cœur est devenu chair. Dieu m’a révélé le pourquoi de la croix, et j’ai pu comprendre.
J’avais une éducation catholique et je connaissais l’histoire de Jésus. Mais cette crucifixion et ce sang…, je trouvais cela morbide et dénué de sens.
Maintenant je vois au-travers de la croix l’amour de Dieu qui veut nous interpeller, et le sacrifice de Christ qui est descendu de son trône de gloire pour toucher nos cœurs. Je vois une démonstration d’amour qui dépasse toute intelligence et tous modèles humains. Car aucun homme (ou femme) n’est pur : si nous sommes honnêtes, nous devons le reconnaître.
 


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